Tentative de meurtre au centre Fedasil de Mouscron : le Palestinien se bat avec des Afghans, qu’il compare à une mafia
Il sollicite un sursis devant la cour d’appel, alors qu’il a écopé d’une peine de six ans de prison ferme en première instance.
- Publié le 19-04-2024 à 16h01
Saad a quitté la Palestine avec son épouse et ses trois enfants. Il a déposé ses valises en Turquie, puis en Grèce, mais il ne s’y est pas plu. Alors, il est allé en Belgique et il se retrouve aujourd’hui en prison, après avoir été condamné à une peine de six ans de prison ferme pour une tentative de meurtre.
Les faits ont eu lieu le 23 septembre 2023, entre minuit et une heure, dans le centre Fedasil à Mouscron. Le Palestinien a frappé un Afghan au cou, à l’aide d’un couteau. Selon le médecin légiste, s’il avait mis plus de force, la lame aurait sectionné la veine jugulaire et la carotide. Cela aurait entraîné la mort. L’arme et la zone visée suffisent à établir l’intention d’homicide.
Plusieurs bagarres
Saad a fait appel et a comparu devant la cour, jeudi matin. Son avocat a plaidé un sursis, après s’être embrouillé dans le formulaire de griefs, ce qui a agacé l’avocat général. Ce dernier a requis le maintien de la peine, expliquant que le prévenu était particulièrement agressif ce soir-là, car il s’était déjà battu avec un autre Afghan, vers 22h50. Le responsable de la sécurité était intervenu pour calmer les esprits.
Le Palestinien ne s’entendait pas bien avec les Afghans, déclarant qu’ils forment une mafia au sein du centre Fedasil et qu’ils agissent comme des criminels. Il n’aime pas les juifs non plus, mais ce n’est guère surprenant compte tenu du contexte politique dans son pays. “Pour un simple regard, il sort un couteau et tente de tuer quelqu’un qui lui a déplu”, note l’avocat général.
Excuses envers la Belgique
À la fin de l’audience, le prévenu a souhaité présenter ses excuses à l’État belge. “Je suis venu ici pour soigner mes enfants malades, pas pour me battre et tuer des gens. Je ne suis pas un homme qui pose des problèmes”, dit-il. Pas de provocation, le geste est disproportionné par rapport à une éventuelle agression.
Un arrêt sera prononcé dans trois semaines.